Retrospective d’un professionnel du recrutement qui possi?de traverse les mutations d’un secteur essentiel ou l’humain reste au centre, mais dont nos codes ont entierement ete bouleverses avec des evolutions societales et technologiques.

Retrospective d’un professionnel du recrutement qui possi?de traverse les mutations d’un secteur essentiel ou l’humain reste au centre, mais dont nos codes ont entierement ete bouleverses avec des evolutions societales et technologiques.

A tous ceux qui travaillent au recrutement depuis 20 ans ; ceci ne vous rappelle pas grand chose ? Un nouveau monde et une nouvelle generation de candidats ont fait leur apparition. En mai 2018, BPI France associe a Rexecode, sortait une etude sur les PME faces aux difficultes du recrutement. Pour 46% des firmes, ces difficultes affectent leurs niveaux d’activite. L’absence de candidats pour nos postes a pourvoir contraignent 55% d’entre elles a modifier leur mode de recrutement. Refaisons legerement l’histoire pour expliquer nos causes de votre phenomene.

L’evolution du recrutement : nos reseaux sociaux professionnels, des plateformes digitales de recrutement, les nouveaux outils 2.0

Avant l’entree dans le 21eme siecle, l’univers du recrutement est bipolaire. Vous aviez deux sortes de candidats : nos candidats actifs et les candidats passifs. Le candidat actif achetait le journal contenant une fois par semaine son supplement emploi et il selectionnait minutieusement des annonces auxquelles il allait repondre. Il prenait alors sa plume Afin de rediger sa lettre de motivation et il y joignait son CV et une photo qu’il avait au en amont retourne moyen d’effectuer dans un Photomaton (en esperant qu’une seule prise soit important). Le service recrutement qui aura redige le annonce et valide cette derniere au moyen d’un “B.A.T.” (bon a tirer) aupres de son agence de communication, faisait 1 tri manuel de tous les courriers recus avant de nos conserver dans des belles armoires a dossiers. Resultat : une annonce avec une portee limitee dans le temps et dans l’espace, sans garantie de succes et dont il etait difficile de mesurer l’impact.

Notre candidat passif lui attendait de se faisait chasser. Il appartenait a cette elite des candidats qui disait fort orgueilleusement dans les diners mondains qu’on l’avait approche Afin de un poste chez un client dont on lui avait tus le nom mais dont il soupconnait l’identite.

L’entreprise mandatait 1 cabinet de chasse, situe en beaux quartiers avec d’la moquette epaisse, lui facturant des honoraires importants a l’acceptation d’une mission, a le visuel des candidats et a l’acceptation une proposition par le candidat : nos fameux 3 1/3.

D’ailleurs patatra, avec le 21eme siecle, le digital arrive redistribuant chacune des cartes, obligeant nos intermediaires du recrutement a remplacer leurs habitudes pour s’adapter a toutes les nouveaux comportements des candidats. C’est l’arrivee des Monsters et autres plateformes de recrutement mettant a bas des decennies de traditions en proposant des centaines de milliers de CV -principalement des profils de techniciens et employes- a toutes les entreprises en besoin de candidats.

Les fonctions d’encadrement et d’expertises ne semblent pas en demeure, avec l’essor des reseaux sociaux professionnels comme nos LinkedIn, Viadeo ou Xing. Pudiquement on ne parlera alors plus de CV mais de profils. Pour les intermediaires du recrutement, la proposition de valeur change : ce n’est plus l’information qui vaut de l’argent mais l’exploitation de cette information. Nous ne sommes plus dans un monde bipolaire mais dans un monde tripolaire. Notre candidat actif repond forcement a des offres d’emploi online qui touchent potentiellement toutes personnes ayant une connexion internet (3,7 milliards de gens, soit 1 qui habite dans 2 de une planete) et qui ne sont plus forcement d’actualite. Pour lui aussi la methode a change, exit sa belle plume, notre candidat actif repond en 1 clic a une annonce aussi vite qu’il « swipe » une personne concernant Tinder, sans souvent prendre le temps de lire le descriptif, mais plutot en se disant : « on verra bien… ». L’entreprise ou le cabinet de recrutement se retrouve alors a devoir trier parmi des centaines de candidatures non pertinentes, detectant des incoherences au sein des competences et/ou la zone geographique, mais se doit de perseverer : « Peut-etre que J’ai perle rare est au sein d’ cette masse ». Mes jobboards, a peine nes, donnent alors naissance a des nouveaux outils permettant de trier ces nouveaux flots de candidats (SIRH, ATS) : trop forte cette nouvelle economie !

Notre candidat passif qu’on devra chasser est soit ultra-visible, soit totalement absent des reseaux experts et des cvtheques et pourtant il va falloir le demander l’aide.

Cette nouvelle chasse ne se fait plus depuis des etages nobles des bonnes adresses, mais derriere un ecran, en collaboration avec le service marketing (participant ainsi a la marque employeur) Afin de aller toucher votre cible qui se degote i  propos des reseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Snapchat, Pinterest, Github, etc. Notre recruteur se degote a devoir s’aventurer au sein d’ un monde qui n’etait, il y a encore 5 annees gui?re le sien.

Notre troisieme candidat de ce triptyque est le MiMi : Mi actif Mi passif. Notre candidat ne repond pas a des annonces mais a mis son CV sur une CVtheque ou maintient a jour son profil sur les reseaux sociaux experts. Sans veritable plan de carriere etabli, il considere qu’il a fera le job et il attend que les opportunites professionnelles viennent a lui. Et souvent, Cela reste surpris que personne ne le contacte.

Notre recruteur se retrouve a devoir chercher son candidat ideal au milieu des centaines de millions de profils : vive nos avancees technologiques !

Morale de l’histoire : La revolution digitale permettra d’avoir acces a tout, tout de suite concernant le plus grand bonheur des consommateurs. Ca s’applique aussi au monde du recrutement qui, force par la cette digitalisation, reste oblige de remettre en question de nombreux ses principes.

Et pour vous, est-ce-que le digital a permis d’ameliorer la pertinence de vos recrutements ?

tuto swingtowns

Le contributeur :

Jean-Ghislain de Sayve est Partner & Board Advisor chez Hunteed. Apres avoir travaille durant 20 ans en France et a l’etranger, concernant le compte de Michael Page, Hays, Adecco et Randstad, Jean-Ghislain rejoint Hunteed en tant que Partner en 2014. Depuis au cours, il partage le expertise metier au milieu des equipes de Hunteed pour leur permettre de developper une option digitale de recrutement i  chaque fois plus performante.