L’homme reste un candidat a la rehabilitation, et le ministere public requerait 1 simple « sursis de peine ».
J’ai defense plaidait Afin de une « absolution conditionnelle ».
Cela n’etait donc gui?re question que votre ancien prof du primaire s’en aille en prison Afin de avoir filme sous les jupes de filles – beaucoup, beaucoup de filles.
Lundi, le juge Jean-Jacques Gagne lui a accorde une absolution, conditionnelle a 150 heures de travaux communautaires et a la poursuite de sa therapie.
Ce n’est nullement si eloigne de ce que reclamait l’avocate du Directeur des poursuites criminelles et penales (DPCP). A ce detail pres : l’homme de 40 ans verra son casier judiciaire officiellement efface des registres s’il se conforme a ces conditions. C’est ca, l’absolution.
C’est plus qu’un detail, en fera. Sans antecedent judiciaire officiel, l’homme de 40 ans pourrait techniquement retrouver un poste d’enseignant.
Ca n’aurait pas vraiment de sens.
C’est vrai : des absolutions seront souvent prononcees Afin de nos delinquants sans antecedent ; dans le contexte de delits relativement friendfinderx payant mineurs, ou d’accidents de parcours. Une « deuxieme chance » qui evite l’expulsion a des gens sans statut, la perte d’un emploi Afin de des personnes devant traverser nos frontieres, etc.
Quand l’interet particulier du delinquant le commande, ainsi, que l’interet public ne serait nullement atteint, le juge va a l’occasion prononcer une telle absolution.
Le hic dans votre cas-ci, c’est que la deviance du prof Lamarre n’est gui?re le fait d’un moment d’egarement ou 2. Ses actes s’etalent concernant au moins trois annees. Ca ressemble a un mode de vie. Son ex-conjointe avait decouvert une serie de videos de dessous de jupes de filles dans le PC – ou plutot celui de son employeur. La police a organise une filature. Et on l’a promptement arrete.
Cela visait systematiquement des adolescentes – en particulier des collegiennes de 15-16 annees. Cela les suivait en escaliers mecaniques, a J’ai plage, etc. Il s’arrangeait Afin de placer son telephone sous un jupe et filmer un sexe.
Le juge note, au chapitre des facteurs attenuants, que les actes n’ont « laisse aucune sequelle a toutes les victimes ».
Mais avec definition, un acte de voyeurisme dont les victimes ne sont nullement au courant ne peut gui?re leur laisser de sequelles. Demandez-leur votre qu’elles en se disent, si elles savent que leur intimite a ete violee, qu’un type s’excitait en regardant un sexe en gros plan…
Mieux bien : le juge note qu’il n’y a jamais eu de « violence ou de menaces a l’egard des victimes ».
L’argument ne tient pas la route. S’il y avait eu des gestes de violence ou des menaces, ca n’aurait gui?re rendu le voyeurisme plus grave ; il s’agirait de crimes supplementaires.
Claque de ne point commettre d’autres crimes, plus graves, ne est en mesure de jamais etre considere comme 1 facteur favorable a 1 accuse.
Il va i?tre bon que l’homme a perdu son emploi dans une ecole primaire. Il exprime des remords et suit serieusement une therapie. D’apres les rapports psychosociaux, il represente 1 va parfois recidive « entre faible et modere ». Cela ne fait aucune doute qu’avec votre casier judiciaire, il ne pourrait nullement retrouver un emploi d’enseignant. C’est sans doute mieux ainsi…
Un des aspects les plus etranges de votre affaire, c’est que Lamarre a fait l’objet d’un long reportage ma collegue Marie-Eve Morasse, en juin 2021, sur un de l’ensemble de ses sujets de predilection, qu’il expliquait brillamment : l’importance d’une presence d’hommes en enseignement pour le succi?s scolaire des garcons.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Simon Lamarre, photographie au printemps dernier en prevision d’un long reportage d’une Presse
Ce qu’on ignorait a l’epoque, mais que lui savait evidemment, c’est qu’il etait deja accuse devant la cour criminelle. Cela s’est donc expose lui-meme dans un media, tout en sachant qu’il faisait face a ces accusations, pour lesquelles il allait plaider coupable deux mois prochainement.
Notre juge semble impressionne avec le fait que Lamarre ait obtenu 1 doctorat en enseignement. Cela ne faudrait pas « neutraliser le savoir » de Lamarre avec un casier judiciaire, ecrit-il.
Encore la, s’il s’etait agi d’un incident isole… Mais on parle de gestes repetes sur des annees. Desquels il a tente de se justifier d’abord via l’attitude de son ex.
Le juge ne veut nullement « accroitre l’isolement » de l’ex-prof. Mais un simple sursis de peine, une mesure somme toute assez clemente que proposait la poursuite, preserverait sa liberte et ne l’empecherait aucun se reorienter, dans la mesure ou il respecterait des conditions. On a excellent etre pour la reinsertion sociale, l’interet public prends d’eloigner ce type des ecoles.
Le juge reconnait le « degout » devant des actes, mais se met en vais garder contre sa propre repulsion. Il ne « banalise gui?re les gestes », insiste-t-il.
Pourtant, a ecouter sa decision au complet, il glisse particulierement vite sur les faits, leur premeditation, un repetition, l’age des victimes, etc. Ce qui revient assez parfaitement a les banaliser par votre absolution.