«Quand tu arrives sur un nouveau chantier, les mec ne regardent nullement tes seins», me dit en riant Johanne Lessard, 33 annees, compagnon-couvreuse de le metier. «Ils regardent tes bras. Ils veulent etre plusieurs que tu es assez forte concernant lever des paquets de bardeaux d’asphalte de 75 lb.»Physiquement, Johanne Lessard n’a pas grand chose d’un Hugo Girard Grande, mince et tres belle, a 15 annees, elle travaillait tel mannequin pour L’Oreal Paris. Elle me fait affirmer a Demi Moore avec ses longs cheveux bruns, ses yeux verts et une machoire nette qui annonce une femme determinee. Sans sa force, gui?re juste physique, et sa passion Afin de son metier, elle aurait peut-etre sombre corps et ame. Interdit a toutes les dames Meme competentes, ces dames d’une construction se heurtent a des obstacles aussi bidons qu’infranchissables. Pour bon nombre d’employeurs, ceci ne suffira jamais. Moins de 2 % des travailleurs sont des travailleuses et la moitie d’entre elles abandonnent avant 5 ans. «Un employeur m’a deja evoque qu’il ne payait jamais des contremaitres Afin de regarder les gars regarder les fesses». L’epouse d’un client l’a deja congediee avec son apparence. Qu’importe: Johanne a gravi les echelons du metier et reussi l’examen pour devenir compagnon ils font cinq ans. Aujourd’hui, elle est contremaitresse. «Il m’est arrive de me cacher dans un garde-robe Afin de pleurer. J’ai pense lacher jusqu’a ce que je rencontre Evelyne Belanger, compagnon couvreuse elle aussi et specialiste des toits en elastomere – moi c’est le bardeau – et que je me joigne a Belanger et meufs toitures en 2015». Belanger et meufs? «Nous sommes trois femmes, deux compagnons et une apprentie, ainsi, neuf hommes.» Malheurs et demons Johanne Lessard reste nee a Saint-Jero­me. Son pere est electricien commercial et sa mere travaillait au foyer. Jusqu’au divorce. «Nous sommes alles vivre dans un 4 1/2 et ma mere occupait trois emplois pour nous faire vivre.» A neuf ans, Johanne a ete agressee sexuellement avec le professeur de chant et fondateur en chorale Les rossignols du Nord. «J’ai bien raconte a ma famille, mais je n’etais nullement prete a porter plainte.» «Des 11 annees, j’ai commence a avoir de graves problemes de comportement, drogues, violence, etc. De premiere de classe, 90 % en maths et en francais, j’suis devenue punk, goth. Avec faire mes freres, j’imposais le respect a la polyvalente de Saint-Jerome. J’ai quitte l’ecole en secondaire 3 – mais j’y suis retournee plus tard. A 16 annees, j’suis tombee enceinte.» De cette union fugace – «il ne m’avait nullement dit qu’il avait une femme et deux enfants» – est ne Ricardo, 16 ans aujourd’hui. C’est grace, ou en depit du nouvel amoureux de sa mere, un couvreur, que Johanne Lessard a fera ses premiers jamais sur un toit. Pour lui, une femme restait dans la cuisine. Mais il a fini par la prendre tel journaliere, un jour par semai­ne. «J’ai appris dans le toit.» Une nouvelle facon de dire «sur le tas», dit Johanne, qui possi?de obtenu ses cartes de competence grace a Notre reconnaissance des acquis. L’amour, toujours l’amour «J’ai un probleme, dit-elle en riant. Je tombe facilement en amour. Et les gars d’une construction sont cute.» Et cela devait arriver arriva. Martin Filiatreault, «beau tel un c?ur et un des meilleurs couvreurs du Quebec» est entre dans sa vie quand il fut embauche par son beau-pere. «Nous nous sommes maries et Pascale reste nee en 2004.» Comme son beau-pere refusait i  chaque fois de l’embaucher, Johanne a convaincu son mari de creer leur propre entreprise. «L’argent coulait a flots. C’etait notre vie de reve. Nous possedions un bateau, quatre pick-up et une RX8 jaune.» Jusqu’au jour ou le mari reste tombe d’un toit et s’est fracture la colon­ne vertebrale a 2 endroits. En 2007, bien s’est effondre et ce fut Beyrouth. Danser Afin de survivre «Nous nous sommes lessives mutuellement.» Johanne a meme danse pendant un an concernant survivre. «Il m’avait traitee de salope, aussi j’ai dit “tu vas voir”.» Elle a du emprunter 180 000 $ a votre usurier, a 23 % d’interet, mais elle n’a jamais pu eviter la faillite. Elle a bien perdu. Passionnee tel jamais une, Johan­ne reste retournee bosser tel couvreuse, mais l’amour et la maternite devaient frapper une troisieme fois. En 2009, un garcon, Devon, est ne, mais le couple s’est separe en 2010. Plainte pour agression sexuelle En 2008, apres avoir croise dans un magasin celui qui l’avait agressee sexuellement a neuf ans, Johanne Lessard a porte plainte. Il a ecope de trois ans de prison. Aujourd’hui, Mme Lessard gagne reellement bien sa propre life tel couvreuse. Elle espe­re un jour enseigner ce metier a d’autres femmes. Neanmoins, cette dernii?re ne croit nullement aux subventions et aux programmes pour femmes. «Nous ne sommes gui?re des extra­terrestres.» «Du haut du perchoir, dit-elle, je n’ai jamais verse une larme. J’me suis rendue la ou J’ai voulu me rendre.» Reste-t-il d’une place pour l’existence familia­le? «C’est prioritaire. Je suis toujours au sein des estrades pour voir mon fils Ricardo jouer au hockey. Je traine les trois enfants partout.» Et l’amour? «Pas dorenavant, remerciements!» Et des blagues deplacees sur les chantiers? «J’ai une pelle qui fesse des deux cotes, dit-elle en riant. J’ai reussi a etablir le autorite».

«Quand tu arrives sur un nouveau chantier, les mec ne regardent nullement tes seins», me dit en riant Johanne Lessard, 33 annees, compagnon-couvreuse de le metier.<title> «Ils regardent tes bras. Ils veulent etre plusieurs que tu es assez forte concernant lever des paquets de bardeaux d’asphalte de 75 lb.»

Physiquement, Johanne Lessard n’a pas grand chose d’un Hugo Girard

Grande, mince et tres belle, a 15 annees, elle travaillait tel mannequin pour L’Oreal Paris. Elle me fait affirmer a Demi Moore avec ses longs cheveux bruns, ses yeux verts et une machoire nette qui annonce une femme determinee. Sans sa force, gui?re juste physique, et sa passion Afin de son metier, elle aurait peut-etre sombre corps et ame.

Interdit a toutes les dames

Meme competentes, ces dames d’une construction se heurtent a des obstacles aussi bidons qu’infranchissables. Pour bon nombre d’employeurs, ceci ne suffira jamais. Moins de 2 % des travailleurs sont des travailleuses et la moitie d’entre elles abandonnent avant 5 ans.

«Un employeur m’a deja evoque qu’il ne payait jamais des contremaitres Afin de regarder les gars regarder les fesses». L’epouse d’un client l’a deja congediee avec son apparence.

Qu’importe: Johanne a gravi les echelons du metier et reussi l’examen pour devenir compagnon ils font cinq ans. Aujourd’hui, elle est contremaitresse. «Il m’est arrive de me cacher dans un garde-robe Afin de pleurer. J’ai pense lacher jusqu’a ce que je rencontre Evelyne Belanger, compagnon couvreuse elle aussi et specialiste des toits en elastomere – moi c’est le bardeau – et que je me joigne a Belanger et meufs toitures en 2015». Belanger et meufs? «Nous sommes trois femmes, deux compagnons et une apprentie, ainsi, neuf hommes.»

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Malheurs et demons

Johanne Lessard reste nee a Saint-Jero­me. Son pere est electricien commercial et sa mere travaillait au foyer. Jusqu’au divorce. «Nous sommes alles vivre dans un 4 1/2 et ma mere occupait trois emplois pour nous faire vivre.»

A neuf ans, Johanne a ete agressee sexuellement avec le professeur de chant et fondateur en chorale Les rossignols du Nord. «J’ai bien raconte a ma famille, mais je n’etais nullement prete a porter plainte.»

«Des 11 annees, j’ai commence a avoir de graves problemes de comportement, drogues, violence, etc. De premiere de classe, 90 % en maths et en francais, j’suis devenue punk, goth. Avec faire mes freres, j’imposais le respect a la polyvalente de Saint-Jerome. J’ai quitte l’ecole en secondaire 3 – mais j’y suis retournee plus tard. A 16 annees, j’suis tombee enceinte.»

De cette union fugace – «il ne m’avait nullement dit qu’il avait une femme et deux enfants» – est ne Ricardo, 16 ans aujourd’hui. C’est grace, ou en depit du nouvel amoureux de sa mere, un couvreur, que Johanne Lessard a fera ses premiers jamais sur un toit.

Pour lui, une femme restait dans la cuisine. Mais il a fini par la prendre tel journaliere, un jour par semai­ne.

«J’ai appris dans le toit.» Une nouvelle facon de dire «sur le tas», dit Johanne, qui possi?de obtenu ses cartes de competence grace a Notre reconnaissance des acquis.

L’amour, toujours l’amour

«J’ai un probleme, dit-elle en riant. Je tombe facilement en amour. Et les gars d’une construction sont cute.» Et cela devait arriver arriva. Martin Filiatreault, «beau tel un c?ur et un des meilleurs couvreurs du Quebec» est entre dans sa vie quand il fut embauche par son beau-pere.

«Nous nous sommes maries et Pascale reste nee en 2004.»

Comme son beau-pere refusait i  chaque fois de l’embaucher, Johanne a convaincu son mari de creer leur propre entreprise. «L’argent coulait a flots. C’etait notre vie de reve. Nous possedions un bateau, quatre pick-up et une RX8 jaune.» Jusqu’au jour ou le mari reste tombe d’un toit et s’est fracture la colon­ne vertebrale a 2 endroits. En 2007, bien s’est effondre et ce fut Beyrouth.

Danser Afin de survivre

«Nous nous sommes lessives mutuellement.» Johanne a meme danse pendant un an concernant survivre. «Il m’avait traitee de salope, aussi j’ai dit “tu vas voir”.» Elle a du emprunter 180 000 $ a votre usurier, a 23 % d’interet, mais elle n’a jamais pu eviter la faillite. Elle a bien perdu.

Passionnee tel jamais une, Johan­ne reste retournee bosser tel couvreuse, mais l’amour et la maternite devaient frapper une troisieme fois. En 2009, un garcon, Devon, est ne, mais le couple s’est separe en 2010.

Plainte pour agression sexuelle

En 2008, apres avoir croise dans un magasin celui qui l’avait agressee sexuellement a neuf ans, Johanne Lessard a porte plainte. Il a ecope de trois ans de prison.

Aujourd’hui, Mme Lessard gagne reellement bien sa propre life tel couvreuse. Elle espe­re un jour enseigner ce metier a d’autres femmes. Neanmoins, cette dernii?re ne croit nullement aux subventions et aux programmes pour femmes. «Nous ne sommes gui?re des extra­terrestres.»

«Du haut du perchoir, dit-elle, je n’ai jamais verse une larme. J’me suis rendue la ou J’ai voulu me rendre.» Reste-t-il d’une place pour l’existence familia­le? «C’est prioritaire. Je suis toujours au sein des estrades pour voir mon fils Ricardo jouer au hockey. Je traine les trois enfants partout.»

Et l’amour? «Pas dorenavant, remerciements!»

Et des blagues deplacees sur les chantiers? «J’ai une pelle qui fesse des deux cotes, dit-elle en riant. J’ai reussi a etablir le autorite».